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Otto Heinrich Warburg, docteur en chimie et en médecine, a reçu le prix Nobel en 1931 pour sa découverte sur la nature et l’action de la respiration cellulaire enzymatique. Ce sont ses travaux sur le métabolisme des cellules cancéreuses qui lui ont permis de découvrir le mode respiratoire des cellules.
En résumé : en temps normal et en présence d’oxygène, les cellules utilisent les mitochondries qui produisent l’essentiel de l’énergie de notre organisme, grâce à la respiration cellulaire. En l’absence d’oxygène ou quand il ne parvient pas à la cellule, alors celle-ci commence à fermenter. Warburg a découvert que les cellules cancéreuses n’utilisaient que la fermentation comme mode de production d’énergie. De plus, qui dit fermentation dit acidité. Il a donc découvert une corrélation entre acidité et cancer.
Dans cet article, mon but est donc de transposer sa découverte dans la vie de chacun pour voir si elle peut, en décodage, nous offrir une sous-tonalité générale et commune aux cancers.
La question est alors : Pourquoi le corps pense, inconsciemment, qu’il est meilleur de passer par la fermentation plutôt que par la respiration cellulaire ?
Intéressons-nous donc a l’intérêt de la fermentation.
La fermentation
Dans le corps, il y a deux grands modes de production d’énergie la fermentation et la respiration cellulaire. La fermentation produit de l’énergie (de l’ATP) plus rapidement que la respiration cellulaire. Cependant la quantité d’énergie produite par la fermentation est bien inférieure à celle de la respiration cellulaire. L’avantage de la fermentation réside donc dans une production immédiate d’énergie.
Le cancer débute par une fermentation dans la cellule. Notre corps nous indique donc qu’il nous faut de l’énergie tout de suite et rapidement. Le cancer peut donc être vu comme une pathologie liée au temps.
En transposé dans la vie de chacun, le cancer peut être lié à une situation ayant engendrée un stress et une sensation de devoir agir vite, tout de suite, immédiatement. La notion d’« urgence » est donc à chercher dans l’histoire et la mémoire à l’origine du cancer. L’organe touché par le cancer apportera la précision sur la nature de l’urgence, le ressenti qu’il faut exprimer, gérer et solutionner. Dans cette vision, on peut imaginer qu’un stress non vécu dans l’urgence ne provoquera pas ou ne programmera pas de cancer.
Exemples :
Foie : Un des conflits du foie est lié au « manque » et notamment au manque d’argent. Un cancer du foie peut donc évoquer un manque d’argent vécu dans l’urgence ; un drame qui a rendu vital le fait d’en avoir tout de suite.
Estomac : besoin urgent d’être compris ou de comprendre ; besoin urgent que l’autorité tienne sa promesse...
Chez une personne souffrant d’un cancer, il peut donc être intéressant de poser la question : Dans quelle partie de ta vie et à quel moment as tu eu un sentiment d’urgence ? T’es-tu senti acculé, dans une impasse ? Au pied du mur ? ou quel ancêtre a vécu ce sentiment et dans quelle circonstance ? (C'est l'organe touché qui apportera la tonalité principale et le domaine dans lequel l'urgence a été ressentie)
Fermentation et évolution
La fermentation est utilisée notamment par les levures et les bactéries. Au niveau de l’évolution, elle a été privilégiée tant qu’il y avait beaucoup de sucre et peu d’oxygène. Dès que l’oxygène devenait abondant et qu’il y avait moins de sucre, la respiration cellulaire a été favorisée car elle permettait un bien meilleur rendement énergétique.
Au travers de la fermentation, on peut imaginer un environnement riche en sucre et pauvre en oxygène. Or l’oxygène est lié à la vie et le sucre à l’énergie pour faire et accomplir. En transposé, la personne souffrant d’un cancer peut avoir une mémoire et/ou avoir été dans une situation dans laquelle :
il y a eu la sensation qu’il n’y avait plus assez de vie, plus assez de temps pour agir (nous retrouvons alors la notion d’urgence décrite plus haut) ;
il y avait beaucoup à accomplir (beaucoup de sucre) en peu de temps (peu d’oxygène) : « Je n’ai pas ou plus le temps d’attendre il faut que cela soit fait tout de suite » (l’organe touché précisera le domaine et le ressenti).
Il peut être intéressant de mettre en parallèle cette information avec le fait qu’en médecine générale l’âge est un des facteurs importants à prendre en compte dans l’apparition des cancers : « Il faut se dépêcher de faire car le temps passe ».
Cancer et acidité
Le cancer se développerait dans un milieu acide. Or, l’acidité est symboliquement liée à la rancœur. Il peut donc y avoir une mémoire et une tonalité de rancœur dans l’histoire à l’origine d’un cancer… Une rancœur ressentie ou un environnement dans lequel il y avait de la rancœur. Il sera donc impératif de l’exprimer, la sortir et la transformer.
Mitochondries
D'un autre point de vue, dans le cancer, la cellule passe en mode fermentation car la mitochondrie s’est éteinte. Or la mitochondrie est la centrale énergétique de la cellule. C’est elle qui permet la respiration cellulaire et donc une grosse production d’énergie sur le long terme (puisqu'elle est plus lente que la fermentation). Dans le cancer, c'est donc comme si, le corps pensait que les mitochondrie de cette partie du corps n'étaient plus utiles et que seul comptait le court terme...
Nous pouvons donc imaginer dans l'histoire à l'origine de la pathologie, une sensation que tout se joue maintenant (la fermentation) avec la croyance que le futur importe peu (extinction des mitochondries), si nous ne parvenons pas à répondre à l'urgence de la situation.
Peut alors apparaître dans la mémoire et l’histoire à l’origine du cancer des stress comme :
devoir faire tout de suite avec la sensation ou la crainte que cela ne servira à rien.
Faire tout de suite car "plus tard", il sera trop tard
Dans une autre interprétation, il est également possible de se demander : en quoi est-ce une bonne solution d’éteindre les mitochondries ? Pourquoi se mettre en sous-production énergétique ?
C’est donc comme s’il fallait cesser d'apporter de l’énergie à l’organe touché ou lui en apporter moins. En transposé, il peut donc être intéressant de rechercher dans l'histoire à l'origine du cancer un sur-investissement, un sur-effort stérile pouvant mener à l'épuisement (l’organe touché précisera le domaine).
Le cancer peut donc être vu comme un signal nous avertissant que nous sur-investissons une énergie ou un domaine au détriment d'un autre pourtant plus essentiel pour nous. C'est donc comme si nous étions en sur-régime, que nous faisions beaucoup d'efforts mais pas au bon endroit ou pas de la bonne manière pour nous...
Enseignements du cancer
Par ces mécanismes, le cancer est donc porteur d’un enseignement, d’une invitation :
à ne pas remettre au lendemain ce qui compte pour nous, à faire tout de suite sans attendre d’avoir tout pour commencer (l’organe touché précisera le domaine) ;
à faire mais pas trop, à ne pas rechercher la perfection surtout dans les domaines qui compte moins à nos yeux ;
à ne pas surinvestir un domaine au détriment d’autres aussi, voire plus, importants pour nous.
En plus
La particularité des mitochondries est d'avoir un ADN composé exclusivement de l'ADN de la mère du sujet, contrairement aux autres cellules qui contiennent aussi bien l'ADN paternel que maternel. Si les mitochondries s’éteignent, on peut donc imaginer une mémoire de drame lié à l’extinction, à la disparition d'une mère ou à l’inverse une personne souhaitant qu'une partie de sa mère s'éteigne ou souhaitant voir disparaître une partie de sa mère qui la faisait souffrir.
L’organe touché nous précisera quelle partie s’est éteinte ou quelle partie on souhaite voir s’éteindre, chez la mère.
Livre lié : Décodage Bio-philosophique de la maladie
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