L’éthologie.
L’alopécie désigne la perte de cheveux. L’étymologie d’alopécie est : renard, car celui-ci perd brutalement beaucoup de poil chaque année. Il lui arrive aussi de se les arracher. La renarde s’en sert alors pour tapisser son terrier, afin de faire un cocoon pour ses petits. Ainsi la perte de cheveux peut venir révéler un stress en lien avec
Un manque de chaleur au sein d’un foyer
Un besoin d’être cocooné ou de cocooner
Physiologiquement
Chez l’homme, la cause la plus fréquente de l’alopécie est un excès de testostérone (il y en a d’autres). La testostérone est l’hormone mâle par excellence. La personne qui perd ses cheveux peut donc être dans un besoin d’être plus masculin, que la norme. Au fond, l’alopécie peut cacher une aspiration à être un surhomme. Il peut donc y avoir la sensation de devoir être là pour tout le monde ; de devoir protéger tout le monde. On peut voir l’alopécie comme le conflit du super-héro : Ne pouvoir compter que sur soi-même ; être toujours là pour les autres sans s’en sentir toujours l’énergie ou la capacité. Par ailleurs, la testostérone est l’hormone du désir, de la violence de l’agressivité, de la prise de risque…
L'éxcés de testostérone peut parler d’un stress lié à la notion :
De ne pas réussir à s’opposer à l’autre, être « trop » gentil/ ne pas savoir être méchant.
Répondre aux besoins de l’autre au lieu des siens
De ne pas oser prendre plus de risque dans une partie de sa vie
De ne pas oser ou de ne pas réussir à réaliser ses envies ou ses désirs
De ne pas avoir suffisamment confiance en soi dans un domaine de sa vie.
En augmentant la testostérone, c’est comme si on cherchait à être au dessus de la meute, un surhomme ; comme si on cherchait inconsciemment à surclasser, à affronter quelqu’un de puissant à nos yeux ou une situation spéciale, sans s’en sentir vraiment capable. Il peut alors y avoir la sensation ou la peur d’être dominé dans une partie de sa vie.
Mémoires possibles :
D’autorité injuste qui a fait du mal et dont on veut se protéger
Mémoire d’homme fort, d’autorité ayant abusé de sa force ou de sa position pour faire du mal
D’enfant ayant voulu se protéger ou protéger quelqu’un de son père
D’enfant ayant du grandir très vite (décès ou départ d’un parent)
Symboliquement
Les cheveux ont de nombreuses significations symboliques. Chez la femme les cheveux sont souvent liés à la séduction pendant que, chez l’homme, ils sont liés à la puissance. L’histoire biblique de Samson peut alors nous donner quelques pistes supplémentaires : Samson possède une force colossale. Ses ennemis en prennent peur et cherche à la lui enlever pour le vaincre. Pour cela, ils demandent à sa femme de trouver l’origine de sa force. Celle-ci étant dans ses cheveux, sa femme les lui coupa et ses ennemis purent ainsi le maitriser et l’enfermer. Nous pourrions donc chercher, dans la mémoire d’une personne perdant ses cheveux, des histoires de trahison, d’homme s’étant senti trahis par sa femme (tromperie, enfant dans le dos…) Les cheveux étant en lien avec la force et la puissance, c’est comme si les hommes qui perdent leur cheveux cherchaient inconsciemment à se couper de leur puissance ; Comme s’ils pouvaient avoir peur de leur puissance. Nous pouvons donc chercher des stress liés à:
Ne pas prendre la première place par crainte d’être attaqué ou de faire du mal
« J’ai peur d’utiliser ma force et ma puissance par crainte de faire du mal aux autres »
« Je veux supprimer la force de l’homme, le rendre impuissant pour ne pas qu’il puisse faire du mal »
Etre numéro un = danger
Par ailleurs, Samson tenait sa force de ses cheveux qui étaient le symbole de sa consécration à Dieu. Sa puissance venait donc du fait qu’il honorait celui en qui il avait foi. Ainsi, si nous transposons tous ces éléments dans la vie d’une personne, Samson peut venir nous enseigner quelque chose d’important : C’est en se consacrant à ce en quoi nous avons foi, à ce qui nous anime, que nous pouvons trouver et vivre notre force et puissance personnelle.
La dualité de l’alopécie.
Physiologiquement, par la testostérone, nous cherchons à être surpuissant.
Symboliquement, la perte de cheveux nous fait perdre notre puissance.
Les deux grilles de lectures sont antagonistes et peuvent ainsi révéler une dualité chez les hommes souffrant d’alopécie :
Vouloir être numéro un, une autorité, tout en ayant peur de prendre cette place.
Vouloir être une autorité dans un domaine, tout en ayant peur des responsabilités qui sont liées à cette place
Devoir être numéro un tout en ne le souhaitant pas vraiment ou tout en ayant peur de l’être.
Sentiment d’être numéro un tout en ne le souhaitant pas.
La place de numéro un et la puissance sont indissociables de la notion de responsabilité. Nous pouvons chercher, dans une partie de notre vie :
Une sensation d’avoir trop de responsabilités, de tout porter.
Une responsabilité lourde à porter
Il est à noté que le mâle dominant, le chef est celui qui porte toute la responsabilité. Celle des victoires mais aussi celle des défaites. L’alopécie peut donc révéler un stress lié à la peur d’être accusé, jugé ou condamné en cas d’échec ou d’erreur.
Au fond, l’alopécie est porteuse d’un désir-refus d’avoir des responsabilités. Il peut donc y avoir une volonté de se battre pour réussir, tout en ayant peur d’être attaqué ou jugé en cas d’échecs ou d’erreurs. L’étymologie de « calvitie » peut aller dans le sens de la physiologie. Calvitie vient de calvus qui a donné le mot chauve mais aussi le mot calvaire : le lieu ou le christ a été crucifié. Or, la crucifixion est le moment où Jesus a pris les péchés des hommes sur ses épaules. Nous pouvons donc chercher dans la perte de cheveux :
Se sacrifier pour tout le monde sans que personne ne viennent nous aider quand on en a besoin (ce qui va dans le sens de la piste physiologique du super héro).
Porter la responsabilité du monde.
Le calvaire dans la vie de la personne
Dans de nombreuses traditions, chez la femme, les cheveux sont un symbole de séduction.
Ainsi une perte de cheveux chez la femme, peut venir parler d’un stress en lien avec la séduction. C’est comme s’il ne fallait pas être séduisante. Nous pouvons donc chercher :
Séduction qui a eu des conséquences dramatiques
Mémoire de maîtresse
Mémoire de harcèlement
Peur d'être agressée sexuellement
Peur de faire une bétise liée à la séduction ou au sexe
C’est alors comme si la femme souhaitait inconsciemment se couper de sa séduction. Il peut donc être intéressant de voir en quoi notre séduction a posé un problème. De la même manière qu'il pouvait exister, dans le masculin, un désir-refus de sa puissance, il peut exister, dans le féminin, un désir-refus de séduire.
Une aspiration à séduire l'autre tout en ayant peur quand cela fonctionne ou quand quelqu'un la trouve séduisante.
Livre lié : Décodage Bio-philosophique de la maladie
Quand la maladie se transforme en un guide pour nous mener vers nos rêves